Publié le mars 2, 2019 par mmindbodylife
Il nous arrive souvent de nous comparer aux autres : nos qualités, nos défauts, ce que nous avons. Et c’est une bien mauvaise idée, car la comparaison a le plus souvent des effets pervers sur l’estime de soi, la confiance en soi et sur les relations…
Les pieds dans le sable ou à la table d’un dîner rabelaisien : on se montre toujours sous son plus beau jour sur les réseaux sociaux. Or, à force d’observer les mises en scène du bonheur des autres, on développe des frustrations. C’est ce que concluent plusieurs études sur le sujet, lesquelles stipulent que ce comportement crée une exigence du bonheur perpétuel et nous donne une impression d’échec généralisé, parce que ce bonheur sans faille est probablement inatteignable.
Lorsque nous nous comparons à d’autres personnes en leur présence, nous les mettons le plus souvent mal à l’aise : ils peuvent se retrouver gênés d’avoir ce à quoi nous aspirons tant, agacés parce qu’eux manquent d’autre chose, parce qu’ils ont œuvré pour obtenir ce que nous leur envions ou encore attristés.
En bref, se comparer aux autres en leur présence est un magistral raté de la communication qui nous envoie jouer directement l’impitoyable valse à trois temps Victime/Sauveur/Persécuteur, le triangle de Karpmann.
Lire aussi : La formule « K » du Triangle de Karpmann
Soit nous nous sentons supérieurs et nous nourrissons notre égo d’un mélange de cornflakes et de stéroïdes qui le transforme en coq de compétition bodybuildé, soit nous nous sentons inférieurs et dénigrons allègrement notre confiance en nous à coups d’obus de 90mm.
Dans les deux cas, c’est l’estime de soi qui est la grande perdante de ce jeu-là, alors même si la tentation est grande de s’évaluer par rapport aux autres, évitons d’y céder.
On pourra me rétorquer que la comparaison peut être un moyen de se fixer des objectifs, afin de devenir celui ou celle que nous voudrions être, et j’accueille volontiers cette option, bien qu’elle soit étonnamment rare.
La comparaison descendante, c’est celle que nous faisons quand nous nous comparons à ceux que nous considérons, en toute subjectivité, comme inférieurs.
Vous vous prenez souvent en flagrant délit de comparaisons peu flatteuses pour vos contemporains du genre, je suis plus : grand, beau, fort, intelligent, compétent, futé dans vos décisions, pertinent dans vos opinions etc ? Vous avez une plus belle maison, vous au moins vous êtes bien sapé, vous avez plus d’amis, de pognon, de gadgets électroniques, de pectoraux, d’enfants ?
Parfois, c’est certainement totalement vrai et ce de façon totalement objective. Mais ce n’est pas vraiment le problème. Toute la question tourne autour du fait que ceux qui ressentent le besoin de se comparer aux autres pour se poser en supérieurs ont tout simplement besoin de se rassurer.
Aux yeux des autres, ils peuvent paraître pleins d’une confiance en eux presque suffisante, qui étale sa supériorité sans vergogne et sans modestie. En réalité, une estime de soi solide n’a pas besoin de s’évaluer au dépend des autres.
Cela signifie donc que dans beaucoup de cas, la comparaison descendante est motivée par la peur, par le fait de se sentir menacé. Elle est donc tout simplement l’indicateur d’un besoin non satisfait, qui est faussement compensé par l’égo.
Si vous ressentez le besoin de vous comparer aux autres à votre avantage un peu plus souvent qu’à votre tour, c’est que vous avez besoin de vous rassurer sur ce que vous considérez comme un manque. Plutôt que de perdre de l’énergie à tenter vainement de contourner le problème, il est sans doute plus malin et d’une efficacité plus durable de repérer le manque en question et de travailler à le combler.
Rappelez-vous aussi de ne pas verbaliser ce type de comparaison auprès de la personne qui en fait l’objet. C’est dévalorisant et un brin persécuteur. Et puis souvenez-vous qu’à ce moment-là, vous vous parlez surtout à vous-même, donc inutile d’accabler un tiers.
Lorsque vous vous surprenez à faire une comparaison descendante :
La comparaison ascendante, faite avec ceux que nous estimons supérieurs à nous, ne vaut pas mieux que sa jumelle, la comparaison descendante, et peut avoir les mêmes effets sur la confiance et l’estime de soi.
Nous avons vu les pièges de la comparaison et l’utilité de cesser tout bonnement de se comparer aux autres. Seulement, ce n’est pas toujours simple, car nombre de comparaisons sont des pensées qui nous viennent quasiment involontairement. Alors plutôt que de s’acharner à tenter de maîtriser ses pensées, voici quoi en faire quand elles surgissent.
Les comparaisons ascendantes nous posent d’emblée en inférieurs. Les autres sont plus : intelligents, payés, reconnus, etc. Et nous sommes moins.
En nous évaluant nous-mêmes par rapport aux autres de façon négative, nous nous dévalorisons à presque tous les coups, et nous entrons dans le cercle infernal du ressentiment (d’où ils ont mérité plus que nous ?) et de l’amertume (de toute façon, je n’ai pas de chance), qui pourrit nos relations aux autres et à nous-mêmes.
La comparaison ascendante est censée, selon certains, être motrice car elle excite l’esprit de compétition. On n’est pas dans un stade, il ne s’agit pas de vaincre les autres pour être le meilleur, il s’agit de vivre en bonne intelligence avec soi et avec les autres.
D’autre part, la référence externe, qui consiste à s’évaluer à travers les yeux des autres, par exemple par la comparaison, a deux défauts majeurs: elle donne le pouvoir de déterminer notre valeur aux autres et ceux-là n’arrivent jamais à se mettre tous d’accord. Du coup, au gré des expériences l’estime de soi est aussi instable que les cours du pétrole, jusqu’à ce qu’elle finisse pas s’écrouler purement et simplement, à force d’être malmenée.
Tout comme la comparaison descendante, la comparaison ascendante est le miroir de nos manques, en termes de qualités, compétences, possessions etc. Elle révèle des besoins à combler pour renforcer une estime de soi fragile. Et lorsque nous restons dans cette comparaison à notre désavantage, nous nous ancrons dans un état d’esprit négatif qui finit par s’auto entretenir.
L’idée consiste tout simplement à transformer cette comparaison à notre avantage en opportunité d’évolution, d’apprentissage, d’amélioration.
Lorsque vous repérez une comparaison ascendante :
Et vous, vous arrive-t-il de vous comparer aux autres? Qu’est-ce que ça vous apporte ? Qu’est-ce que ça vous coûte ?
Catégorie: Articles par catégorie, Developpement personnelTags : La comparaison social fléau de notre époque ?, mmindbodylife
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